Le gourou indien Sai Baba, connu dans le monde entier et considéré par ses dix millions de sympathisants dans le monde, et par beaucoup d’autres, comme un dieu vivant, est mort hier à l’hôpital en Inde. Il allait avoir 85 ans en novembre. Il avait été hospitalisé pour un problème cardiaque, une congestion pulmonaire et une défaillance rénale. L’émotion est grande chez ses adeptes, à Maurice et à la Réunion.
Sai Baba est décédé après un arrêt cardio-respiratoire. Après cette annonce, des milliers de fidèles se sont massés devant l’établissement hospitalier (Etat d’Andhra Pradesh, sud), situé dans sa ville natale.
La police a dû ériger des barrières pour contrôler la foule. Sai Baba avait été hospitalisé pour un problème cardiaque, une congestion pulmonaire et une défaillance rénale il y a trois semaines. Dès son hospitalisation, des centaines de fidèles avaient afflué dans la ville de Puttaparthi, certains dormant à même les trottoirs en raison du manque de chambres d’hôtel pour les accueillir. Les magasins, hôtels et bureaux de la ville avaient alors fermé en signe de respect pour cet homme.
Sai Baba est considéré par ses fidèles comme étant doté de pouvoirs surnaturels. Il compte parmi ses fidèles d’anciens Premiers ministres et présidents indiens, de puissants hommes d’affaires ainsi que la star indienne du cricket Sachin Tendulkar ou l’actrice américaine Goldie Hawn. L’ancien propriétaire de la chaîne de restaurants Hard Rock Cafe, Isaac Burton Tigrett lui a légué une partie de sa fortune. Le nombre de ses sympathisants est évalué à 10 millions, présents dans plus de 100 pays.
Né le 23 novembre 1926 dans une famille de pauvres agriculteurs, Sathya Narayana Raju se fait remarquer dès sa plus tendre enfance pour sa grande intelligence. Le petit garçon accomplit même des miracles, chante et danse à la perfection. À quatorze ans, il déclare être la réincarnation de Sai Baba de Shirdi, un saint de l’hindouisme mort en 1918. Un personnage toujours vénéré par les hindous, mais aussi par des musulmans et des chrétiens.
Au coeur de New Delhi, le temple de Sai Baba de Shirdi est très fréquenté, surtout le jeudi. En Inde, son portrait trône sur le tableau de bord des taxis et autres véhicules.
SOINS GRATUITS
L’organisation de Saï Baba finance des projets de santé et d’éducation en Inde, notamment des hôpitaux qui disent pouvoir soigner les maladies bénignes en ayant recours à des méthodes non utilisées par la médecine traditionnelle. Parti de Puttaparthi, son enseignement s’est étendu dans le monde entier. Sai Baba a commencé par faire de Puttaparthi, son village natal, une petite ville moderne. Outre l’aéroport, il y a construit un hôpital, une université, un musée, un planétarium, deux stades et un ashram.
Puis il a étendu ses projets charitables à d’autres régions. Le gourou indien a aussi financé des projets d’alimentation en eau potable dans 150 villages de l’Andra Pradesh et dans la région du Tamil Nadu. « Aimer tout le monde ; servir tout le monde ; aider toujours ; ne jamais blesser » : étaient les devises de Sai Baba